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1 La Nature, si belle, si parfaite, si minutieusement réglée, aussi admirable que haïssable, ne connaît ni Bien ni Mal, même si la vie ne s’y alimente que de la mort. La première activité du vivant, la prédation, est inéluctablement liée à la nutrition. Son aboutissement c’est la pourriture, la défécation. Et il faut une sacrée dose d'inconscience, d’endoctrinement et de conditionnement, pour ignorer que la Terre, dans une chaîne infernale et sans fin, grouille d'êtres qui s'entre-dévorent. À l’intérieur de cet insondable bourbier, l’homme n’est doté d’aucun statut privilégié; la vermine le ronge aussi profondément que n’importe quel animal, et sa science est inopérante contre la mort inéluctable. L’Intelligence Universelle, dans sa grande Cohérence, a imaginé le parasite, le virus et le cancer, ainsi que leurs rôles dans l’équilibre des choses. Quoique nous inventions pour changer le cours de la Nature, nous ne serons encore que ses jouets, que quelques-uns de ses infinis et microscopiques rouages, perdus dans l’immensité cosmique d’une fantastique mécanique, inconnaissable, inconcevable, dont on ne peut rien dire, sans faire preuve de la plus abyssale stupidité, incapables que nous sommes de comprendre le Chaos, de saisir par nos sens limités à dessein, à la fois l’Un et le Tout, seulement perceptibles dans l’illumination . Malgré nos religions, nos idéologies, nos prétentions, nous ne pouvons nous échapper de ce monde qui nous semble se foutre du monde. L’homme prétend aimer la vie mais il refuse d’admettre la cruauté des lois du vivant. Un aveuglement programmé pour la seule survie de ses gènes. Celui qui a pénétré les mystères de la Gnose, sait que pour lui, il est déjà trop tard ; que naître est irréversible, et que ne pas naître, est la meilleure destinée possible. Aucun dogme, aucun système, aucune science, aucun dieu, n’est capable de transformer cette galère en un paradis pour nos rejetons. Notre enfer est une réalité que n’importe qui pourrait décrire dans les moindres détails s’il avait des siècles devant lui. Nos monumentales bibliothèques ne représentent que le résumé succinct de la misère humaine, et de la vanité de l’existence. Le paradis en revanche n’est qu’un mot vide de sens. Personne ne peut tenter de le décrire sans paraître puéril. Certains y voient un bordel divin habité de top models soumis. Quelle dérision ! Des rêveurs naïfs ont imaginé dans leurs cerveaux de messianistes, embrumés de vapeurs d’absinthe, un monde sans exploitation de l'homme par l'homme. C’est comme inventer une vie affranchie de ses fonctions organiques. En voulant réaliser cette utopie, des sauveurs de l’humanité, ont généré des calamités dépassant toutes les tyrannies de leurs prédécesseurs réunis. Le monde des hommes ne présente que des manifestations diaboliques, en tous lieux et en tous temps. Si la nature est cruelle, si elle respire le meurtre, si elle ne se repaît que de sang, seul l’homme est capable de l’immonde et de l’abjecte. Seul l’homme peut enchaîner son enfant à un métier à tisser ou le prostituer, pour soi-disant survivre… Il vaut mieux mourir de faim que de mettre au monde l’innocence, pour l’étouffer dans la souffrance. Quelle Inexcusable Faute ! La pauvreté, est une circonstance aggravante et les religions, ces charognards de la misère, ne sont que les artisans de la mort. Les humanitaristes ne seront crédibles, que lorsqu’ils distribueront aux affamés, autant de préservatifs et de contraceptifs, que de sacs de riz ! La fraternité n'est qu'un leurre. Les autres ne sont pas mes frères. Ils ont tendu leurs pièges et attendent leurs proies. Au mieux, la fraternité ne joue qu’au sein de la famille, du clan, de la communauté religieuse, du syndicat, du parti, de la loge. Autant de sectes… Et toujours au détriment des isolés, des « sans dieu ni maître », qui peuvent bien crever la bouche ouverte. À l’instar des victimes de Mère Teresa, cette pseudo-sainte qui refusait « son » aide aux femmes indiennes, coupables du « péché » de contraception. Le désir de reconnaissance sociale est la névrose de ceux qui se fuient eux-mêmes. La fraternité est un mot creux, vide de sens, une gageure dans nos mégalopoles où ne règnent qu’indifférence, ignorance et violence. Un mot trompeur, pour ne faire de l’homme qu’un rouage, qu’un esclave social, accro du labeur et de la consommation. Un mensonge pour lui cacher son essence, qui ne se révèle que dans la pleine conscience de son être, de sa nature profonde et de la totale responsabilité de ses actes. Dieu a raté le monde, puisque les êtres ne peuvent y vivre qu’en s’entredévorant. La Terre n’est que le théâtre de la cruauté, partout et à tout instant. C’est pourquoi, après mûres réflexions, Dieu a créé l’homme, un super-prédateur, pour détruire la nature. Pour exterminer chaque espèce l’une après l’autre. Et en même temps, s’anéantir lui-même… Mais bien sûr, Dieu n’existe pas. Tous les gens sensés vous le diront. Et pourtant, personne ne peut nier l’omniprésence du Diable. Il est partout, jadis, aujourd’hui, ici, là-bas et en chacun de nous. Son véritable nom est Mammon, le Veau d’or, que malgré les colères de Yahvé, l’homme ne cesse d’adorer, et qui étend sa domination cynique et criminelle sur le monde exsangue. Depuis des millénaires, chacun sait qu’il corrompt tout ce qu’il touche… Il infiltre les meilleures âmes, ramollit l’esprit des sages, pourrit l’être dès le jeune âge, contamine les peuples les plus éloignés, pervertit les plus purs, pousse au crime les plus faibles. Son art est de se rendre indispensable afin que l’homme ne sache plus rien faire que dépenser et dépenser encore… Satan n’a pas tenté Ève avec une pomme, mais Adam, avec un bon paquet de dollars, afin de l’attacher à la glèbe, afin qu’il ne s’élève jusqu’aux dieux et n’atteigne peut-être, l’immortalité. À moins qu’après lui avoir donné le feu, Prométhée, par pur sadisme, n’ait donné la fièvre de l’or, à un mâle impuissant, afin qu’il nique ses voisins et embrase le monde… Dans un dernier hurlement avant le Silence, maudissons ceux qui depuis des siècles et des siècles s’acharnent à nous endoctriner, en nous cachant l’exécrabilité de l’humanité ! Quelle absurde destinée que celle du chasseur ou de l’éleveur ; obligés pour survivre, de massacrer d’autres êtres vivants. Et nous sommes maintenant bien trop nombreux pour vivre de cueillette. Quant à travailler la terre, si basse, quelle servitude, pour finalement, engraisser des marchands âpres au gain, ou des propriétaires d’immenses domaines acquis le plus souvent de façon bien peu avouable. En effet, si l’homme était véritablement sapiens, la terre, comme l’eau et l’air, ne devrait-elle pas appartenir à tous ? Ces arrogantes édifications, toutes ces accumulations de laideurs, toutes ces prétendues œuvres dont l’homme est si fier, sont pourtant aussi dérisoires que périssables. Alors qu’il n’y a rien de plus beau que le vol d’un goéland au-dessus des eaux. Nous sommes persuadés que sa petite tête d’oiseau ne pense à rien, alors qu’il est mieux que nous, capable de comprendre le Tout. Qu’avons-nous de plus que lui ? Des désirs, des envies, des jalousies des ambitions démesurées qui encombrent notre mental, et n’engendrent que conflits. Sans parler de cette cul-cul culture du nul, de cet Art-Bluff qui s’étale avec tant de prétention, de cette philosophie messianiste qui tourne en rond, et de cet humanisme, cette enflure de l’ego social, qui veut nous faire croire, encore et encore, que nous faisons deux avec la Nature, qui n’aurait été créée que pour nous, les hommes ! Tout cela révèle notre ridicule prétention, et notre incommensurable orgueil. Que savons-nous de certain, à part que nous allons mourir ? Pourquoi cet oiseau ne serait-il pas mon frère, bien plus que tous ces arrogants humains, que leur trop-plein de neurones, a rendu toujours plus prédateurs, envahisseurs, dominateurs et destructeurs ? Aucun goéland n’a jamais enfreint les lois de la nature, alors que l’homme n’a jamais rien su faire d’autre, jusqu’à s’autodétruire. Pourquoi l’homme qualifie-t-il de " bête", ce qui lui parait stupide ; alors que chacune des pages de son Histoire ne révèle que l’ irrationalité de ses actes ? Et c’est bien plutôt « hommerie » le véritable synonyme de connerie. J’ai parcouru plusieurs fois le monde À la recherche d’un lieu pour ma tombe. Je voulais une terre silencieuse Baignée de lumière radieuse. Je n’ai trouvé qu’exploitations minières Où suaient incessamment de pauvres hères. J’ai certes survolé quelques paradis fiscaux, Miroirs aux alouettes pour faux-culs et autres escrocs. Décors tape-à-l’œil, où s’étale un ennui Bien plus triste que la plus longue des pluies. Barbelés et miradors y protègent un bonheur, Qu’on pourrait chiffrer, au moins, à mille dollars l’heure. C’est là que viennent se ressourcer Avec indécence, sans se formaliser, Nos vedettes du show-biz, chevaliers de la compassion, Fatigués de leurs propagandes charitables Pour bon peuple crédule et malléable. C’est pourquoi, j’ai dû me résoudre à l’incinération, Sans filtre, afin que partant en poussière, Je participe encore à l’effet de serre. Pour aider les hommes, Ces prétentieux gnomes Dans leur frénésie de se nuire Jusqu’à tout vouloir détruire. Depuis la fin de l’ère des Déesses Mères, la femme est soumise et exploitée. Elle n’est donc en aucune façon responsable, de ce catastrophique état des lieux, du Chaos, dû au mâle et à ses dieux. Après que des empereurs mégalomanes, des rois conquérants, des seigneurs oppresseurs, des prêtres cyniques, des politiciens machiavéliques, et des marchands adorateurs du veau d’or, ont écrit du sang de leurs victimes, dix mille ans de l’Histoire de l’homme, cessons de croire encore et encore, béatement, à la rédemption, au grand pardon de Dieu, au mythe de la Divine Providence. Accordons à la femme, le bénéfice du doute, et confions-lui la marche du monde… Même s’il est bien tard… Loin des clichés des bandes dessinées et de la "guerre du feu", où l’on voit les hommes tirer les femmes par les cheveux avant de les violer ; il y a vingt mille ans et sans doute plus, les hommes montraient au contraire, une grande vénération pour les femmes. Auréolées du mystère de l’enfantement, seules, elles possédaient la connaissance des plantes guérissantes et apaisantes. Des femmes respectées pour leur capacité à endurer la rudesse de l’existence, tout en assumant l’élevage de leurs petits. Si les mâles devaient souvent faire preuve de grand courage, l’héroïsme au quotidien, était le lot de leurs compagnes. Les femmes ne se sont jamais emparées du pouvoir par la force, comme les hommes, instaurant plus tard le patriarcat, dans le seul but de satisfaire leurs fantasmes, leur volonté de puissance, leurs instincts de domination et de fornication. Les femmes n’ont pas inventé la propriété privée, ni la guerre pour s’accaparer les biens de la collectivité… Les premières sociétés étaient dit-on redistributives, et en ces temps lointains, sans aucun doute, le pouvoir était partagé équitablement entre les hommes et les femmes. Contestons l’assurance de nos prétendus professeurs, infatués de la supériorité de leur masculinité, inconscients qu’ils sont même, de leur asservissement aux faux dieux de la Bible et de la mythologie. Répétons inlassablement que le grand équilibre entre l’Homme et la Nature fut rompu il y a dix mille ans, avec l’avènement des guerriers mâles, qui pour justifier leurs exactions, ont inventé des dieux à leur image, aussi cyniques et stupides qu’eux, de Marduk à Yahvé. Avec la démonisation des Grandes Mères, avec l’asservissement de la femme, et la filiation paternelle, ce fut le commencement d’une nouvelle histoire, écrite en lettres de sang, un enchaînement infernal de violence et de misères. Les valeurs féminines de respect et de sacralisation de la nature et de la vie, ont été renversées, piétinées. Les gardes-fous édifiés avec sagesse pendant des millénaires ont été brisés. Les mâles ont imposé partout l’obscurantisme, avant de découvrir dans la science, une nouvelle idéologie du Salut, et un très efficace instrument de domination. Comme l’énonçait François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Au sein de l’harmonie de la nature, l’homme n’était pas destiné à devenir ce démiurge, incapable de maîtriser des forces qui le dépassent et qu’il n’aurait jamais dû découvrir. Aucun Messie ne viendra racheter un tel péché originel : le meurtre de l’Esprit de la Mère, l’abolition du « Principe féminin », l’effacement du Yin et la toute-puissance donnée au Yang, pour asservir depuis des millénaires toutes les mères de la Terre, les seules, qui, de façon innée savaient pourtant comment gérer les petites communautés humaines, hors de la démesure et de la prétention, dans la vénération des sources, des rivières, des plantes et des arbres. En un mot, dans le respect de la vie. Après ces millénaires de culture de mort, d’esclavage, de sadisme, de violence, et de démographie galopante, les femmes sont-elles capables de retrouver en elles, leur essence bafouée ? Rien n’est moins sûr. Acceptons au moins de reconnaître enfin la principale cause de notre fin annoncée ; ou alors, crevons comme nous avons vécu, c’est-à-dire dans l’inconscience, dans l’arrogance et dans la prédation absolue, comme les dinosaures, puisque nous ne valons pas mieux. Dans ce si beau pays où toutefois l’on ne respire plus que l’air fétide et jamais renouvelé, des lieux communs et autres pensées rampantes… Sous l’œil goguenard des supers-riches manipulant de leurs paradis fiscaux le mental de la masse des gogos… Les pauvres sont de plus en plus sollicités pour venir en aide aux miséreux, et à tous ceux qui ont peu de courage pour manier la bêche et la pioche. La terre est certes bien trop basse et leurs queues si promptes à obéir à Dieu le Père, « Engrossez et multipliez » a dit le Saigneur. Il faut bien que ça saigne sur tous les champs de guerre, que ça déborde sur les rivages repus, des démocraties des conforts précaires, où se prélassent béats, les futurs cocus, abusés par la Finance invisible. Et c’est ainsi que schizophrènisés par nos propres contradictions, victimes ahuries des bons sentiments qui pavent notre enfer médiatique, nous voilà proies dodues de l’idéologie mondialiste, où les sirènes, de leurs démagogiques refrains, à la solde du tyran Marchandise, nous zombifient, pour nous faire oublier qu’être homme c’est d’abord être responsable, de soi et de ses déchets ; de sa progéniture et de ses délits, de sa télé et de sa logorrhée diarrhéique. Des jeunes pleins de vie De fougue et d’envies, De quêtes incessantes Et toujours consommantes, Ont sauté les garde-fous Délaissés par de vieux mous. Ces jeunes ont envahi les steppes interdites De la licence et de la liberté sans limite, Sans se soucier des lois de la nature Qui ne pardonne aucune imposture. C’est, bien sûr, la faute de leurs géniteurs Qui ont cru trouver le bonheur Dans la seule fonction de consommateur, Ce qui explique leur grande torpeur. Mais leur appétit sans jamais de fin A épuisé la Terre et l’humain. Leurs enfants ont la même faim Mais pour eux, il n’y a plus rien. Ils vilipendent ce gaspillage, Et s’enragent de ce vain carnage. Ils contestent tout à coup Que les vieux malgré tout, Veuillent vivre encore et encore, En les parquant sur les bords De l’amour, de l’espoir, de la vie, Jusqu’à leur en enlever l’envie. Ces jeunes refuseront d’être saignés Pour perfuser sans cesse leurs aînés. Au diable, disent-ils, Ce commerce des plus vils, Cette médecine si affairée Auprès des plus fortunés. C’est la triste conséquence D’une science sans conscience Et qui oublie que la mort et la vie Ne sont pas manipulables à merci ; Ce sont deux vases communicants Qui ne sont pas indépendants. Nous sommes fiers de ces chaînes, qui nous lient les uns aux autres, cette attirance pour la foule, cette adhésion instinctive à l’opinion publique, cet abandon au mouvement et à l’agitation des masses. Avec autant d’aplomb que de non-sens, nous avons fait de cet instinct grégaire de l’animal, une valeur humaine ! Depuis que l’homme a envahi le monde, le sage et le poète cherchent en vain une terre inconnue où régnerait le Silence. Pourtant, Gaïa était si belle et hospitalière, à l’époque des Déesses-Mères ; mais par notre seule propagation, nous l’avons transformée en enfer. Par notre servile obéissance au diktat du Grand Usurpateur nous commandant de « croître et multiplier », et de tout dominer. Nous avons détruit toute beauté, et bouleversé l’harmonie de la nature, en déplaçant les montagnes et les fleuves, en asphyxiant les sols sous le bitume, et en creusant des carrières, afin d’édifier nos gigantesques clapiers. Alors que selon les épicuriens, l’homme ne peut s’élever, qu’en cultivant son jardin. La montagne avec sa terre, ses pierres, ses rivières et ses arbres, c’était la vie. Nos mégalopoles concentrationnaires, c’est la mort. Nous mourrons par milliers et par milliers encore. Car plus il y a le nombre plus l’avenir est sombre. L’Esprit se dilue dans la masse. La Conscience universelle, comme les « ressources naturelles », n’est pas inépuisable, et dispersée dans de multiples décharges, elle n’est plus récupérable. Alors règnent l’incohérence, la folie et la fin de l’homme. Haro sur les objecteurs de croissance. Haro sur les objecteurs de procréation. Ils sont montrés du doigt. Il semble que par leur seul refus de participer à la grande fièvre acheteuse, ils mettent en péril, l’avenir économique et social du monde. Or seuls les immenses profits de la Finance mondiale sont menacés par l’explosion de cette monstrueuse bulle de vent nauséabond. « L’argent n’a pas d’odeur », disent-ils, pour nous tromper encore et toujours. Alors que l’argent empeste la sueur, le désespoir et la mort. Ces vampires hypocrites qui demandent à leurs esclaves de se sacrifier pour les générations futures, commencent à lasser même les plus crédules. Depuis deux siècles, la productivité, a bien été multipliée par mille, mais l’on demande toujours les mêmes sacrifices aux enfants et petits-enfants des laborieux. À force, leurs bras leur tombent de découragement et ils sont de plus en plus nombreux , à se faire parasites, par incapacité naturelle à croire encore aux promesses, devenues de plus en plus trompeuses, après les incohérentes dévastations infligées à notre Mère la Terre. Les pollutions ne sont pas près de s’arrêter puisque l’humanité ne cesse de proliférer. Les technocrates affirment que la planète peut nourrir dix milliards d’individus, sans préciser que pour cela, ils doivent gaver la terre de produits chimiques, qui nous détruisent tous à petit feu. Leurs dérisoires économies d’énergie, et leur si feint désarroi, ne sont qu’hypocrisie, alors qu’il y a quelques années ils se moquaient des sages qui les mettaient en garde. Depuis lors, les atteintes à l’environnement n’ont cessé de s’étendre. Parmi les mesures démagogiques, prises par les prêtres de la divine « Croissance », ce fameux « développement durable », cet oxymore, cette formule magique, cache mal leurs desseins détestables. Les catastrophes écologiques annoncées, représentent un vaste champ de prospections, une immense occasion d’innovations techniques, et d’appropriations de nouveaux brevets. C’est-à-dire, une source faramineuse de profits, que les vautours du monde entier guettent avec une attention soutenue, sans aucun état d’âme, pour la masse croissante des laissés-pour-compte, victimes de cette dévastatrice foire d’empoigne. C’est une occasion à ne pas manquer, pour les larrons adorateurs de Mammon, de se refaire une santé sur le dos de nouveaux gogos. Les flibustiers de la finance se gaussent de voir le peuple si inconscient de sa soumission, et de la facilité avec laquelle ils peuvent le gruger, en lui faisant prendre, les vessies de l’économie ultralibérale pour des lanternes de la fatalité. Durant dix générations, les perfides pharisiens qui dirigent ce monde, avec l’aide des églises, ont pillé et gaspillé les ressources de la Terre et aujourd’hui ils voudraient que je paie leurs pots cassés ? Je me moque de leurs hypocrites conseils, de leurs tartuferies, et de leurs bien tardives menaces. Ils n’ont cessé de se foutre du monde, et continuent la destruction de la Terre et l’exploitation des peuples, avec le plus grand cynisme. Ceux qui tirent les ficelles de ce Guignol’s band, iront sans aucune retenue, jusqu’au bout de leur cynisme, jusqu’à l’ultime exploitation des êtres et des choses. Ils ont toujours un lapin dans leur chapeau pour rassurer les benêts, et des fonds, aussi liquides qu’occultes et inavouables dans leurs caisses noires, pour acheter les médias, les syndicats, les partis, et pour armer les incessantes révolutions qui se trament partout où se découvrent quelques richesses à spolier. Ces Maîtres invisibles, aussi dévastateurs et insaisissables que mille Attila, s’acharneront imperturbablement à faire leur beurre, en exploitant encore et toujours cette pauvre planète jusqu’à la rendre définitivement stérile. Plus les conditions de vie seront difficiles, plus seront coûteuses les techniques permettant à l’homme de demain de survivre. Si les nantis devront payer très cher ces dons de la nature, l’eau et l’air, jadis inépuisables et gratuits, les pauvres qui en seront privés, inéluctablement mourront par centaines de millions. Et quand la Terre sera vidée de toute vie, il se trouvera encore quelques rapaces mégalomanes pour aller tirer, des entrailles de Mars ou de la Lune, grâce à cette foutue science sans conscience, encore quelques trésors illusoires. Le monde du pétrole bon marché est fini. Nous allons devoir reconstruire nos muscles, pour manier la bêche et la pioche, et redécouvrir que la terre est basse et nourricière. Cette terre que nous avions perdue de vue à force de l’excaver, de la bétonner et de rouler sans fin sur le macadam stérile de nos arrogantes illusions. Que de décennies d’endoctrinement par les sorciers de la secte du Progrès, que de mensonges envoûtants répandus, par les adorateurs du Veau d’Or ! Jamais ils n’ont avoué que si extraordinaire que puisse-être la technique, elle ne peut produire d’effets positifs, sans générer autant d’effets négatifs. La seule chose qui est « Éternelle » dans l’univers, c’est cet équilibre, entre ce que l’on appelle, par facilité et paresse de l’esprit, le « bien » et « le mal ». Non, je ne vais plus me lamenter. Plutôt que de m’épuiser à exhorter les peuples, repus ou affamés, les uns à moins consommer, et tous, à moins proliférer, comme tout un chacun, je vais maintenant m’abandonner au fil du courant des égouts de l’histoire. Continuons à polluer sans retenue, et à rejeter sans discernement dans l’atmosphère, force gaz, aussi malodorants qu’asphyxiants. Dépêchons-nous d’épuiser sans scrupule les profondeurs de la Terre, et d’ôter toute vie de la Mer, de désertifier et ruiner les sols, de multiplier les déforestations, afin d’encombrer nos vies de ces mobiliers hideux, de ces gadgets coûteux, aussi éphémères que dérisoires, mais si indispensables, pour combler le vide de notre insignifiante existence. Prostituons-nous comme des chiennes, ricanons avec les hyènes, hurlons avec les loups, vendons notre âme à tous les diables , notre cœur à l’encan, et nos enfants aux pédophiles de la Pub. Proférons les mensonges les plus exécrables, puisque demain l ’apocalypse semble inévitable. Droits-de-l’hommistes et autres humanitaristes, sans cesse à l’affût des mauvaises pensées de vos voisins de palier, mais qui avez toujours cruellement ignoré les souffrances des Indiens d’Amazonie, des Tibétains et des autres peuples en sursis, votre citadelle d’hypocrisie s’effondre, votre pré-carré de bonnes intentions, vos garde-fous de papier, vos déclarations péremptoires, n’ont jamais impressionné les âpres au gain, destructeurs de la Terre. Votre supermarché de la compassion ne peut rien contre les barbares, qui remuent leurs poignards dans vos plaies purulentes, ni contre les terroristes et leurs bombes, les pilleurs et leurs kalachnikovs, et la masse des pauvres affamés, excités, endoctrinés, manipulés… À l’instar des insectes nécrophages, ils n’envahissent que les corps en putréfaction. L’homo sapiens sapiens serait paraît-il, l’être vivant le plus intelligent de la Terre . Quelle niaiserie ! Ce prétentieux gnome se croit libre, alors que, comme la bête, il est entièrement soumis à ses gènes qui le poussent à se reproduire malgré l’absurdité de ce monde qu’il ne peut fuir. S’il avait un iota de bon sens, il s’abstiendrait d’y jeter la chair de sa chair. Bien plus stupides que les animaux, les hommes s’entre-déchirent, même pas pour se nourrir, seulement pour imposer leurs idées confuses. Cette créature bien plus opprimens que sapiens, perdue sur ce grain de sable microscopique, tournoyant dans l’infini du cosmos, n’a réussi, en deux cents ans d’extraordinaire développement scientifique et technique, qu’à ériger des sexes de béton de plusieurs centaines d’étages, qu’à façonner des armes de destruction massive, et des moteurs crachant partout la mort à petit feu. Et comble d’aveuglement, sa vie aussi vide qu’inutile, il s’acharne maintenant, à la faire durer encore et encore. Les vieux délabrés nauséabonds ne meurent plus, les nouveau-nés malformés survivent tous ; en conséquence, l’homme prolifère envers et contre toutes les lois de l’harmonie universelle. Il a tant envahi la Terre qu’il en est réduit à manger ce qui est pire que ses excréments, à boire ce qui est pire que son urine. La planète n’est plus que le triste reflet de ses insensés fantasmes, de ses caprices d’enfant gâté. Il a tout détruit, tout arraché, tout maculé de ses créations fientesques. Et surtout, il a tant voulu gagner sa vie, qu’il en a même perdu sa mort. Dix tonnes de merde et vingt tonnes d’urine c’est ce que j’ai envoyé avec désinvolture, en toute innocence et insouciance, dans les égouts des grandes villes viles. Et sans doute n’en ai-je pas fini pour autant. Si j’étais resté chez le paysan, mon parent, mes déjections auraient disparu dans la Terre-Mère. Grâce à la Grande Magie de la Nature elles se seraient fondues dans l’humus nourricier. À défaut, mes diarrhées, mêlées à vos propres défécations, ont donc suivi le béton suintant d’une multitude de galeries catacombesques et cloacales, jusqu’à de vastes cathédrales excrémentielles où elles sont prétendument épurées. En fait elles y sont simplement décantées, avant d’être envoyées à la rivière, dont les eaux pompées, filtrées et chlorées, seront dirigées, sans autre forme de procès, par de fins tuyaux de cuivre vers de clinquants mitigeurs, pour finir dans vos carafes aseptisées. Est-ce ma faute si je ne bois que du vin ? N’écoutons pas le médecin, ni les prétendus psys. À coup d’antidépresseurs ils amollissent le corps et durcissent le cœur ; ils n’ont qu’un seul objectif : nous faire rejoindre le troupeau social. La dépression n’est pas une maladie, c’est le monde actuel qui n’est pas fait pour l’homme et encore moins pour la femme… La dépression naît d’un choc existentiel, d’une rupture dans le traintrain quotidien. C’est la peur du vide. C’est le refus de choisir, de décider, de s’engager dans des actions aussi incontournables pour les autres qu’elles s’avèrent dérisoires et futiles pour soi. C’est une absence de motivation, une dégradation d’humeur. C’est le refus de mettre sa force vitale au service de ce qui est irrémédiablement mort. C’est une occasion fantastique à saisir pour changer de Voie et prendre son envol. Sachons accueillir notre dépression, elle est notre salut ; et renvoyons notre sentiment de culpabilité à l’envoyeur, à l’entourage social, toujours prompt à ramener les veaux dans le corral. Rejetons la honte sur nos juges bien-pensants. C’est une chance inespérée de s’apercevoir de l’immense gâchis de sa vie ; et de comprendre enfin que durant tant d’années, convenances, préjugés et lieux communs, nous ont fait prendre des vessies pour des lanternes, alors que la lumière est en nous-même. C’est l’occasion de tirer un trait sur tout ce que nous avons cru adorer, benoîtement, béatement. C’est l’occasion de jeter à bas ces fardeaux qui pèsent depuis si longtemps sur nos épaules, pour nous retrouver nus, purs, et légers, libres de nous mettre enfin à l’écoute de notre nature profonde, de notre univers intérieur, de notre Être vierge, tout en restant sourds, aux chants des sirènes racoleuses. Il faut nous éloigner de nos attaches, de nos adhésions, de nos croyances. Il faut nous retirer dans un coin du monde loin de l’attraction irrésistible de la masse. Il nous faut aller là où les relations avec les choses et les autres, n’ont pas encore été faussées. Afin de regarder, sentir et écouter la nature ; et aussi les hommes, les femmes et les enfants qui malgré la pauvreté… grâce à la pauvreté, ont encore le regard clair et le sourire de l’innocence. Ils sont là, où l’appât du gain, n’a pas encore changé les anges en démons. Puis, chez nous éventuellement revenons, comme Ulysse, " plein d’usage et raison ", avec du monde une autre vision, avec la profondeur des grands voyageurs. On aura sans doute tout perdu, sauf l’honneur, et gagné un inestimable trésor : la paix intérieure. À part quelques rares exceptions, les hommes sont vraiment répugnants… Pour nourrir leur masse grouillante et proliférante, ils concentrent volailles, veaux, cochons ou poissons. Ils entassent ainsi des êtres vivants qu’ils gavent d’aliments gorgés de produits chimiques et d’antibiotiques, une véritable bouillie du Diable, afin de les faire grandir et grossir toujours plus vite. Et ils sont fiers de gagner ainsi leur vie par des pratiques contre nature, à l’évidence carrément sadiques. Certes ces empoisonneurs, ne consomment jamais leur infecte production. Mais leurs clients benêts savent-ils, qu’en se nourrissant de la souffrance, des plantes et des animaux, ils absorbent ainsi le même tourment, la même douleur, le même malheur ? D’ailleurs ils se zombifient, et ne sont plus que cadavres en errance. Et malgré leur envahissante et dispendieuse médecine, ils mourront bientôt par dizaines de millions. Seuls quelques pauvres, habitués qu’ils sont aux restrictions, par un juste retour des choses, peut-être, survivront. Le multiculturalisme américain, c’est l’idéologie d’un peuple, façonné dans le « melting-pot » : une bande de brigands, associée à de fanatiques religieux apatrides, venus en haillons de tous horizons pour s’accaparer des terres des Peaux-Rouges, pervertir ces êtres simples et pacifiques vivant en totale symbiose avec la nature. Ces faux évangélistes ont anéanti la culture des Indiens ; ils leur ont imposé de pseudo-valeurs, que par prétention, orgueil et bêtise , ils n’ont cessé de renier eux-mêmes. Ils ont massacré leurs bisons pour les affamer, ils ont profané leurs montagnes sacrées pour s’approprier de vains trésors, et ont exploité leur terre nourricière jusqu’à lui enlever toute vie en y répandant inconsidérément leur chimie satanique, pour produire toujours plus, pour toujours plus de profits. Mais les grands espaces de l’Amérique du Nord n’ont pas suffi à rassasier l’avidité de ces esclavagistes, de ces tartufes refoulés ; ils ont porté la haine, la spoliation l’écrasement des faibles, et leur infantile « American Way of Life » dans tous les coins du monde. « Les premiers seront les derniers » dit Jésus, « Maîtrisez vos désirs » dit Bouddha. Mais la pub nous conditionne à acheter jusqu’au surendettement, surtout ce dont nous n’avons pas besoin. L’école nous incite à nous situer toujours dans le peloton de tête . L’entreprise exige le meilleur de nous-mêmes, et sans état d’âme, nous commande de tirer le maximum des autres. Et pour les laissés-pour-compte, pour les victimes de la bidonvilisation du monde, des bonnes âmes, des bien-pensants, bien-placés dans les réseaux et les lobbies, ainsi que des chanteurs milliardaires libidineux, ont inventé la Banque alimentaire, les restos du cœur et autres ONG. Quelle déraison ! Ces chevaliers de la compassion s’échinent à huiler ainsi les rouages grippés d’une société bancale, pour reporter à demain, la dernière et suprême explosion. Depuis deux mille ans, plus les bons samaritains pansent les plaies du monde, plus il y a de monde et plus il y a de plaies et plus l’or s’accumule dans les coffres des nantis. Et lorsque les coutumiers de la misère, deviennent trop remuants, les apôtres de la bienfaisance sont renvoyés à leurs lamentations, et ce sont bien les sbires sanguinaires de tous bords, qui sont alors appelés à la rescousse. Seuls les cataclysmes naturels auront suffisamment de force et de rage, pour irrémédiablement nettoyer les écuries de la Mondialisation ; emportant la vermine et ses victimes dans un même Déluge. Puisqu’ils ont des oreilles et n’entendent pas, Puisqu’ils ont des yeux et ne voient pas. Puisque ce qui doit arriver… arrive inéluctablement. Face à l’irréflexion généralisée, à l’endoctrinement permanent, et à l’ignorance entretenue, que peuvent mes écrits vains, mis au rencard par les médias, ces grandiloquents porte-parole du dérisoire et de l’insignifiant ? Que peuvent mes anathèmes, évidemment méprisés , par cette intelligentsia omniprésente, courtisane multifaces des lobbies dominants et de leurs prêtres vénaux, les publicitaires, parasites d’un peuple ahuri, hébété, conditionné de tous côtés, et totalement inconscient des chaînes qui l’entravent ? Comment pourrait-il se rendre compte qu’une nouvelle aristocratie de technocrates aussi cyniques qu’analphabètes, a puisé sans aucun scrupule et avec désinvolture dans la boîte de Pandore grande ouverte, les forces aveugles de la science sans conscience. Des chercheurs hypnotisés tel Narcisse, par leur propre démiurgie, ne se posent aucune question, sur les monstres qu’ils sont en train de créer. Les techniques, générées par de faramineux financements, se reproduisent d’elles-mêmes, sans que l’homo sapiens sache où elles l’emmènent, sans que le « vulgum pecus consommatus » n’y comprenne rien, fasciné qu’il est déjà par les mensonges suaves et doucereux divinisant tous ces clinquants gadgets, qui ne sont en fait, que les nouveaux barreaux de sa cage dorée. Les benêts, béats devant des inventions toujours plus attrayantes et diaboliques, sont devenus si superficiels, si virtuels, qu’ils n’osent même plus se regarder dans le miroir de la vie ; comme tous les vampirisés, ils ne s’y reconnaissent plus. Aliéné à l’Avoir, contempteur de l’Être, l’homme mute vers l’insecte, sans doute pour perdurer trois cents millions d’années, sous des terres désertiques, comme les fourmis et les termites. Plus l’on parle de liberté, plus nous sommes encombrés de codes, d’interdictions, de réglementations et d’obligations, dont se repaissent les bureaucraties au détriment de la démocratie, jusqu’à sa totale paralysie, prélude à la guerre et à l’anarchie. Plus l’on parle de liberté, plus nous sommes enfermés dans des normes pondues par des diplômés incultes, tirant des traits méprisants sur des siècles de savoir-faire. Plus l’on parle de liberté, plus nous sommes emportés, soûlés et perdus dans le tournis du changement permanent, dans le manège de la grande machinerie des bandits marchands, pas manchots pour nous tromper, nous subjuguer, nous illusionner. Plus l’on parle de liberté, plus nous sommes submergés d’informations inutiles et d’images truquées ; plus le dérisoire est monté en épingle et l’essentiel noyé, dénaturé ou falsifié. Plus l’on parle de liberté, plus la réalité est fragmentée, morcelée, pour servir les intérêts des lobbies, des partis pris, des idéologies, plus s’obscurcit ainsi la compréhension globale, plus il y a d’ignorance, et plus s’estompe l’espoir de résistance.
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