24.05.2006 - De la tyrannie de la Finance
Internationale
Des bi-carburants pour tous en 2010 : C’est
la bonne nouvelle du ministre de l’économie, dans
Aujourd’hui en France du 23 mai
2006. On continue à dorer la pilule des électeurs et
surtout de ne pas leur dire la vérité. Ne te fais
pas de souci populace stupide, tu ne manqueras pas
de ta drogue favorite et tu pourras encore polluer
l’air de tes enfants avec ta voiture diabolique !
Biocarburant, éthanol et autre flexfuel, sont
peut-être deux fois moins polluants, mais comme dans
dix ans il y aura trois fois plus de véhicules en
circulation dans le monde, nous serons encore plus
pollués qu’aujourd’hui. Il faut dès maintenant
changer nos habitudes et nos mentalités ; inventer
un système économique qui ne soit plus commandé par
le moteur du profit et du marché…
Malheureusement, ce n’est pas demain la veille !
Les voitures chinoises débarquent
: même journal, même jour. La tyrannie de la
Finance Internationale est si insidieuse, ses
victimes sont si endoctrinées par les médias, que
personne ne remet en cause son pouvoir et sa pensée
unique. Les voitures chinoises sont moins chères que
les nôtres, et le public interrogé par le journal,
ne voit pas pourquoi il refuserait de les acheter.
Certains ont seulement des doutes sur la qualité du
produit et le service après-vente. Le mot
mondialisation ne veut rien dire, il faut inventer
un mot qui signifie la réalité ; c’est à dire que le
libéralisme sans garde-fou, sans encadrement des
échanges, est un système qui détruit toutes les
structures des pays qui sont balayés par ce vent
fou. Par exemple, les élus du peuple français, après
la deuxième guerre mondiale ont mis en place un
système de caisses d’assurances maladie, chômage et
retraite unique au monde. Ces caisses ne sont pas
alimentées par la manne céleste, mais par les
cotisations des salariés. Plus les habitants de ce
pays, sous le prétexte de leurs bas prix, achètent
des produits d’importation, plus les usines locales
ferment, moins de cotisations sont versées et plus
de prestations doivent être payées. C’est évidemment
un système absurde qui ne peut mener qu’à la guerre
civile. Certes la solution n’est pas aujourd’hui
dans un protectionnisme rigide ; mais de tout temps
en économie, les échanges ont relevé d’une
concertation entre des pays qui avaient intérêt à
ces échanges. Le « n’importe quoi » de la dictature
financière d’aujourd’hui n’a jamais existé
auparavant. La tâche de l’Europe était justement de
négocier des contrats entre ses pays membres et le
reste du monde. Les USA prêchent l’ultra
libéralisme, mais c’est un des pays qui défend le
mieux et qui subventionne le plus ses propres
entreprises. La France en revanche est un pays
atteint de schizophrénie puisqu’elle n’a pas
conscience que sa force vitale est balayée par les
délocalisations, alors qu’elle passe son temps dans
la rue à vouloir défendre ses acquis sociaux, qu’en
tant que consommateur, elle s’est empressée pourtant
de brader.
Les bons apôtres de l’ultra
libéralisme, plutôt que de dire la vérité, montrent
avec fierté, les quelques entreprises qui exportent.
Des entreprises spécialisées dans la haute
technologie comme Airbus, mais jusqu’à quand ? Des
entreprises qui ne résorbent pas le chômage
puisqu’elles emploient du personnel très qualifié,
alors que la masse des demandeurs d’emploi ne l’est
pas. C’est cette masse de salariés sur le carreau
qui ne paie pas de cotisations et qui reçoit des
prestations. En fait, l’ultra libéralisme est
antinomique avec l’intérêt général et il ruine les
pays qui écoutent son chant de sirène.
17.06.2006 - Les Médias nouvel opium du peuple
Directsoir, un nouveau journal gratuit pour
intoxiquer encore un peu plus le bon peuple. !
Vendredi 16 juin 2006 : « D’Adriana
Karembeu à Isabelle Adjani (qui vit en Suisse pour
ne pas payer d’impôts), des dizaines de stars du
show-biz ont un grand cœur. Loin des strass et des
paillettes, elles soutiennent des associations…»
Grâce aux moyens colossaux dont
disposent les médias de plus en plus au service des
pouvoirs, l’humanitarisme tend à devenir l’outil
privilégié des démagogues.
Il arrive à faire supporter à la
collectivité l’irresponsabilité, non seulement des
laissés pour compte, ce qu’on peut admettre, mais
bien plus sûrement les incompétences, les coups
tordus, quand ce ne sont pas les crimes de tous les
soi-disant « décideurs ». En effet les dons reçus
par les "restos du cœur" et autres "Téléthon" qui
soulagent pourtant une partie de la misère, ne
représentent qu’une goutte d’eau par rapport à
l’océan des gabegies, dépenses aberrantes et autres
détournements de fonds publics et privés. Mais «
faire le bien » n’est jamais sans arrière-pensée :
flatter sa propre image ou obtenir une récompense
dans l’au-delà. Les bonnes actions sont encore un
moyen de renforcer l’ego.
L’humanitaire n’est qu’un trompe-l’œil
de plus, toujours doublé d’un business sûr.
Discours altruistes pour la pêche aux
voix, bonne conscience de quelques bien-pensants,
fonds de commerce de la plupart. L’Abbé Pierre c’est
d’ailleurs le dégrippant qui empêche les rouages de
la société de se bloquer. Pourquoi le pèlerin
d’Emmaüs ne prend-il pas son bâton pour frapper aux
portes des milliers de français très fortunés qui
vivent en Suisse pour ne pas payer d’impôts en
France ?.. Bien sûr c’est plus facile et bien
hypocrite de venir pleurer misère par le canal de la
télé dans tous les foyers de ceux qui sont déjà
écrasés de taxes et de prélèvements divers. Toutes
ces émissions dites caritatives, parrainées par des
vedettes du show-biz qui se font payer la plus
grosse partie de leurs cachets dans des paradis
fiscaux, quel écœurement..! Soutenir une cause
humanitaire, du footballeur ou chanteur, c’est
incontournable pour leur image de marque.
Les médias intoxiquent téléspectateurs
et lecteurs en glorifiant les top-models et autres
vedettes qui auraient « le cœur sur la main » alors
que le seul but de l’opération c’est encore de
conditionner les pauvres et tous les exploités pour
qu’ils soulagent la misère du monde, dont les
responsables sont tous ces patrons de
multinationales aux fortunes colossales que ces
vedettes côtoient communément. On les voit cul et
chemise avec les politiciens dans la presse « People
» où ils se gaussent d’ailleurs de la bêtise et de
la naïveté du peuple ! Le but de toute cette
mascarade ? Faire oublier qu’hormis les handicapés,
chacun est d’abord responsable de son propre sort et
surtout de celui de ses enfants. Un principe
évidemment en contradiction totale avec ces slogans
aussi mensongers que démagogiques de solidarité, de
fraternité, d’égalité et de liberté prônés par une
république coloniale hier et bananière aujourd’hui.
19.06.2006 - L’intox sur la Mondialisation
Naïf ou cynique Jean-Louis Servan-Schreiber ?
Dans sa chronique « Ma mondialisation » (Nice-Matin
du 4 juin 2006), J-L S.S écrit : « C’est la
mondialisation de chacun, la vôtre…Grâce à Internet
nous communiquons avec tous les individus et tous
les organismes de la planète et nous disposons d’une
information illimitée quasi gratuite » Oui, mais
Internet c’est le meilleur et aussi le pire, avec
ces enfants qui passent la majeur partie de leur
temps devant un écran, pas pour se cultiver ni
réfléchir, mais pour s’enfermer dans la facilité et
se conditionner encore plus à consommer n’importe
quoi. Internet, une merveilleuse jungle où de plus
en plus, tous les coups seront permis parce qu’aucun
Etat, aucune institution ne pourra bientôt plus le
contrôler, où même les banques ne pourront plus
assurer la sécurité à leurs clients (déjà
aujourd’hui, si vous vous faites avoir par un faux
distributeur de billets, vous avez peu de recours,
alors que vous pouvez perdre gros).
J-L S.S continue : « Avec les voyages
à prix cassés, nous allons où nous voulons… » Lui,
aura sans doute, toujours les moyens de se payer
l’avion pour aller où il voudra même quand le billet
vaudra une petite fortune, dans pas longtemps. C’est
difficile de faire voler un avion avec de l’huile de
colza, à moins peut-être de recoloniser l’Afrique
pour la transformer en un immense champ de
biocarburant. Il termine par « Ce siècle
appartiendra donc aux audacieux et aux astucieux ».
Alors il n’y a vraiment aucun espoir de voir l’effet
de serre diminuer… Pauvre planète ! Mais surtout ce
qui ne choque pas J-L S.S c’est que la spécificité
de cette mondialisation, c’est son caractère
exclusivement financier. Les techniques
informatiques mises au service des multinationales,
ont permis à la Finance Mondiale d’ôter tout pouvoir
aux Etats-nations, elle fait et défait les économies
et les politiques sociales des pays, elle désagrège
leurs institutions et de ce chaos annoncé seul le
pire ne pourra sortir.
21.06.2006 - Mondialisation, suite.
Ces journalistes naïfs qui ne voient pas plus
loin que le bout de leur nez, qu’est-ce qu’on leur
apprend dans les écoles de journalisme ?
Dans Aujourd’hui en France du 18 juin 2006,
un bel article sur le retour de la culture du lin et
ses bienfaits. Malheureusement ça se termine comme
ça : « Quand vous achetez un vêtement en lin, même
en provenance de Chine, la plante a de forte chance
d’avoir été cultivée en Europe… Une jolie histoire
de mondialisation réussie à méditer. » Il faut
croire que nous ne sommes plus capables de fabriquer
des vêtements en France, même quand nous disposons
de la matière première. Délocaliser une fabrication
c’est créer du chômage et fermer le robinet qui
alimente les caisses sociales (maladie, retraite,
chômage)! C’est le remède qui tue, malgré les beau
discours des menteurs qui disent que c’est un
bienfait pour tout le monde… Il n’y a qu’à ouvrir
les yeux et voir les conséquences ! Quel progrès !
Sans compter le transport à l’autre bout du monde de
la matière première et le retour des produits finis,
avec le gaspillage du pétrole, la pollution et
l’augmentation de l’effet de serre. « On vit
vraiment une époque formidable », comme disait
Reiser il y a trente ans ! Vivement que le pétrole
coûte 200 dollars le baril, nous serons peut-être
obligés alors, d’être moins cons et de réapprendre à
fabriquer des chaussettes, si le principal syndicat
français, suivez mon regard, ne fout pas à nouveau
le bordel avec leurs exigences irréalistes qui n’ont
pour seul but que de faire fuir les salauds de
patrons, ou de les pousser à employer de la
main-d’œuvre clandestine. Un syndicat respecté de
tous les médias parce qu’ils en ont peur, alors qu’à
l’évidence il n’a qu’un seul objectif : mener le
pays à la paupérisation générale, afin de préparer
les lendemains qui ne chantent que dans leur rêves.
Pour ceux qui n’ont pas tout suivi,
voir plus bas « Les voitures chinoises
débarquent ».