Philippe Annaba auteur                                                                                             
                                           
  
   
  
  
  
  
                       
                   

 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
  
  
  
     Extrait du livre : Journal incorrect
   
   

   
   
  

  
  
  
  

24.05.2006 - De la tyrannie de la Finance Internationale

  

Des bi-carburants pour tous en 2010 : C’est la bonne nouvelle du ministre de l’économie, dans  Aujourd’hui en France  du 23 mai 2006. On continue à dorer la pilule des électeurs et surtout de ne pas leur dire la vérité. Ne te fais pas de souci populace stupide, tu ne manqueras pas de ta drogue favorite et tu pourras encore polluer l’air de tes enfants avec ta voiture diabolique ! Biocarburant, éthanol et autre flexfuel, sont peut-être deux fois moins polluants, mais comme dans dix ans il y aura trois fois plus de véhicules en circulation dans le monde, nous serons encore plus pollués qu’aujourd’hui. Il faut dès maintenant changer nos habitudes et nos mentalités ; inventer un système économique qui ne soit plus commandé par le moteur du profit et du marché…

  

Malheureusement, ce n’est pas demain la veille !
   
    Les voitures chinoises débarquent : même journal, même jour. La tyrannie de la Finance Internationale est si insidieuse, ses victimes sont si endoctrinées par les médias, que personne ne remet en cause son pouvoir et sa pensée unique. Les voitures chinoises sont moins chères que les nôtres, et le public interrogé par le journal, ne voit pas pourquoi il refuserait de les acheter. Certains ont seulement des doutes sur la qualité du produit et le service après-vente. Le mot mondialisation ne veut rien dire, il faut inventer un mot qui signifie la réalité ; c’est à dire que le libéralisme sans garde-fou, sans encadrement des échanges, est un système qui détruit toutes les structures des pays qui sont balayés par ce vent fou. Par exemple, les élus du peuple français, après la deuxième guerre mondiale ont mis en place un système de caisses d’assurances maladie, chômage et retraite unique au monde. Ces caisses ne sont pas alimentées par la manne céleste, mais par les cotisations des salariés. Plus les habitants de ce pays, sous le prétexte de leurs bas prix, achètent des produits d’importation, plus les usines locales ferment, moins de cotisations sont versées et plus de prestations doivent être payées. C’est évidemment un système absurde qui ne peut mener qu’à la guerre civile. Certes la solution n’est pas aujourd’hui dans un protectionnisme rigide ; mais de tout temps en économie, les échanges ont relevé d’une concertation entre des pays qui avaient intérêt à ces échanges. Le « n’importe quoi » de la dictature financière d’aujourd’hui n’a jamais existé auparavant. La tâche de l’Europe était justement de négocier des contrats entre ses pays membres et le reste du monde. Les USA prêchent l’ultra libéralisme, mais c’est un des pays qui défend le mieux et qui subventionne le plus ses propres entreprises. La France en revanche est un pays atteint de schizophrénie puisqu’elle n’a pas conscience que sa force vitale est balayée par les délocalisations, alors qu’elle passe son temps dans la rue à vouloir défendre ses acquis sociaux, qu’en tant que consommateur, elle s’est empressée pourtant de brader.
    Les bons apôtres de l’ultra libéralisme, plutôt que de dire la vérité, montrent avec fierté, les quelques entreprises qui exportent. Des entreprises spécialisées dans la haute technologie comme Airbus, mais jusqu’à quand ? Des entreprises qui ne résorbent pas le chômage puisqu’elles emploient du personnel très qualifié, alors que la masse des demandeurs d’emploi ne l’est pas. C’est cette masse de salariés sur le carreau qui ne paie pas de cotisations et qui reçoit des prestations. En fait, l’ultra libéralisme est antinomique avec l’intérêt général et il ruine les pays qui écoutent son chant de sirène.
   
  

  

17.06.2006 - Les Médias nouvel opium du peuple

  

Directsoir, un nouveau journal gratuit pour intoxiquer encore un peu plus le bon peuple. !
    Vendredi 16 juin 2006 : « D’Adriana Karembeu à Isabelle Adjani (qui vit en Suisse pour ne pas payer d’impôts), des dizaines de stars du show-biz ont un grand cœur. Loin des strass et des paillettes, elles soutiennent des associations…»
    Grâce aux moyens colossaux dont disposent les médias de plus en plus au service des pouvoirs, l’humanitarisme tend à devenir l’outil privilégié des démagogues.
    Il arrive à faire supporter à la collectivité l’irresponsabilité, non seulement des laissés pour compte, ce qu’on peut admettre, mais bien plus sûrement les incompétences, les coups tordus, quand ce ne sont pas les crimes de tous les soi-disant « décideurs ». En effet les dons reçus par les "restos du cœur" et autres "Téléthon" qui soulagent pourtant une partie de la misère, ne représentent qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan des gabegies, dépenses aberrantes et autres détournements de fonds publics et privés. Mais « faire le bien » n’est jamais sans arrière-pensée : flatter sa propre image ou obtenir une récompense dans l’au-delà. Les bonnes actions sont encore un moyen de renforcer l’ego.
    L’humanitaire n’est qu’un trompe-l’œil de plus, toujours doublé d’un business sûr.
    Discours altruistes pour la pêche aux voix, bonne conscience de quelques bien-pensants, fonds de commerce de la plupart. L’Abbé Pierre c’est d’ailleurs le dégrippant qui empêche les rouages de la société de se bloquer. Pourquoi le pèlerin d’Emmaüs ne prend-il pas son bâton pour frapper aux portes des milliers de français très fortunés qui vivent en Suisse pour ne pas payer d’impôts en France ?.. Bien sûr c’est plus facile et bien hypocrite de venir pleurer misère par le canal de la télé dans tous les foyers de ceux qui sont déjà écrasés de taxes et de prélèvements divers. Toutes ces émissions dites caritatives, parrainées par des vedettes du show-biz qui se font payer la plus grosse partie de leurs cachets dans des paradis fiscaux, quel écœurement..! Soutenir une cause humanitaire, du footballeur ou chanteur, c’est incontournable pour leur image de marque.
    Les médias intoxiquent téléspectateurs et lecteurs en glorifiant les top-models et autres vedettes qui auraient « le cœur sur la main » alors que le seul but de l’opération c’est encore de conditionner les pauvres et tous les exploités pour qu’ils soulagent la misère du monde, dont les responsables sont tous ces patrons de multinationales aux fortunes colossales que ces vedettes côtoient communément. On les voit cul et chemise avec les politiciens dans la presse « People » où ils se gaussent d’ailleurs de la bêtise et de la naïveté du peuple ! Le but de toute cette mascarade ? Faire oublier qu’hormis les handicapés, chacun est d’abord responsable de son propre sort et surtout de celui de ses enfants. Un principe évidemment en contradiction totale avec ces slogans aussi mensongers que démagogiques de solidarité, de fraternité, d’égalité et de liberté prônés par une république coloniale hier et bananière aujourd’hui.
   
  

  

19.06.2006 - L’intox sur la Mondialisation

  

Naïf ou cynique Jean-Louis Servan-Schreiber ?

  

Dans sa chronique « Ma mondialisation » (Nice-Matin du 4 juin 2006), J-L S.S écrit : « C’est la mondialisation de chacun, la vôtre…Grâce à Internet nous communiquons avec tous les individus et tous les organismes de la planète et nous disposons d’une information illimitée quasi gratuite » Oui, mais Internet c’est le meilleur et aussi le pire, avec ces enfants qui passent la majeur partie de leur temps devant un écran, pas pour se cultiver ni réfléchir, mais pour s’enfermer dans la facilité et se conditionner encore plus à consommer n’importe quoi. Internet, une merveilleuse jungle où de plus en plus, tous les coups seront permis parce qu’aucun Etat, aucune institution ne pourra bientôt plus le contrôler, où même les banques ne pourront plus assurer la sécurité à leurs clients (déjà aujourd’hui, si vous vous faites avoir par un faux distributeur de billets, vous avez peu de recours, alors que vous pouvez perdre gros).
    J-L S.S continue : « Avec les voyages à prix cassés, nous allons où nous voulons… » Lui, aura sans doute, toujours les moyens de se payer l’avion pour aller où il voudra même quand le billet vaudra une petite fortune, dans pas longtemps. C’est difficile de faire voler un avion avec de l’huile de colza, à moins peut-être de recoloniser l’Afrique pour la transformer en un immense champ de biocarburant. Il termine par « Ce siècle appartiendra donc aux audacieux et aux astucieux ». Alors il n’y a vraiment aucun espoir de voir l’effet de serre diminuer… Pauvre planète ! Mais surtout ce qui ne choque pas J-L S.S c’est que la spécificité de cette mondialisation, c’est son caractère exclusivement financier. Les techniques informatiques mises au service des multinationales, ont permis à la Finance Mondiale d’ôter tout pouvoir aux Etats-nations, elle fait et défait les économies et les politiques sociales des pays, elle désagrège leurs institutions et de ce chaos annoncé seul le pire ne pourra sortir.
   
  

  

21.06.2006 - Mondialisation, suite.

  

Ces journalistes naïfs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qu’est-ce qu’on leur apprend dans les écoles de journalisme ?

  

Dans Aujourd’hui en France du 18 juin 2006, un bel article sur le retour de la culture du lin et ses bienfaits. Malheureusement ça se termine comme ça : « Quand vous achetez un vêtement en lin, même en provenance de Chine, la plante a de forte chance d’avoir été cultivée en Europe… Une jolie histoire de mondialisation réussie à méditer. » Il faut croire que nous ne sommes plus capables de fabriquer des vêtements en France, même quand nous disposons de la matière première. Délocaliser une fabrication c’est créer du chômage et fermer le robinet qui alimente les caisses sociales (maladie, retraite, chômage)! C’est le remède qui tue, malgré les beau discours des menteurs qui disent que c’est un bienfait pour tout le monde… Il n’y a qu’à ouvrir les yeux et voir les conséquences ! Quel progrès ! Sans compter le transport à l’autre bout du monde de la matière première et le retour des produits finis, avec le gaspillage du pétrole, la pollution et l’augmentation de l’effet de serre. « On vit vraiment une époque formidable », comme disait Reiser il y a trente ans ! Vivement que le pétrole coûte 200 dollars le baril, nous serons peut-être obligés alors, d’être moins cons et de réapprendre à fabriquer des chaussettes, si le principal syndicat français, suivez mon regard, ne fout pas à nouveau le bordel avec leurs exigences irréalistes qui n’ont pour seul but que de faire fuir les salauds de patrons, ou de les pousser à employer de la main-d’œuvre clandestine. Un syndicat respecté de tous les médias parce qu’ils en ont peur, alors qu’à l’évidence il n’a qu’un seul objectif : mener le pays à la paupérisation générale, afin de préparer les lendemains qui ne chantent que dans leur rêves.
    Pour ceux qui n’ont pas tout suivi, voir plus bas « Les voitures chinoises débarquent ».

  
  
  


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