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Proférations cyniques « Philippe Annaba » Ce site vous présente quelques uns des textes du recueil de poésie libre, « Proférations cyniques », du SLAM sans rime ni raison, sans vers et contre tout, loin de la pensée molle, unique et consensuelle. Ces proférations ne sont en fait, qu’une énumération d’évidences, que trop endoctrinés par les médias au service des « Tyrans Finance et Marchandise », nous n’osons plus regarder en face.
Tous ces pseudo-penseurs aussi souriants que rassurants, qui n’ont à la bouche que des mots menteurs comme humanité, citoyenneté,
solidarité; ils n’ont qu’un
but : nous faire vivre d’espoir, alors qu’eux-mêmes,
avec indécence, </font se pavanent dans le
luxe et la
facilité. Leurs pseudo-valeurs
ont depuis longtemps disparu dans le
maelström de la dictature
mondiale de la Marchandise. Des valeurs qui n’ont
d’ailleurs habité que leurs rêves de
messianistes béats, et jamais le mental
brumeux de l’homo
opprimens ! C'est ainsi qu’ils
envoient les crédules, la tête basse, le dos courbé de
repentance, à l'abattoir des
lendemains malsains. Pleurant sur ce monde, qui se fout du monde…
… Je vomis des vipères
évidemment lubriques sur les têtes rasées de vos progénitures
obèses et adipeuses afin qu’elles
leur inoculent un venin hallucinogène inéluctablement et
irrémédiablement contraceptif asphyxiant
définitivement jusqu’à l’idée même de
génération et plongeant ainsi
l’avenir dérisoire des cohortes de leurs
nuisibles fœtus dans l’immense paix du
néant. Pour me venger des
couleuvres visqueuses que démocratiquement de
force vous m’avez fait
avaler !
… Si j’étais un humaniste je mettrais une balle
dans la tête de tous les enfoirés qui exploitent des
innocents. Mais à part les
nouveau-nés, s’il y avait des
innocents dans ce monde, ça se saurait. Si j’étais un
humaniste, je ferais sans doute
comme le Dieu Yahvé, je lancerais le feu du
ciel sur nos cités qui n’ont
rien à envier à Sodome et Gomorrhe. Mais surtout si j’étais
un humaniste je ne mettrais aucun
enfant au monde. J’éviterais ainsi
d’être sans répit obligé de balayer
devant ses pas, de surveiller jour et
nuit les alentours pour éloigner la
vermine trompeuse qui inévitablement et
avec acharnement n’aura de cesse, de se
précipiter sur la chair de ma
chair pour l’abuser et la
dévorer.
… Quelle obstination dans
cette volonté d'engendrer. Ils veulent des fils ! Ils veulent que leurs
fils continuent leurs œuvres inutiles ! Ils veulent que leurs
fils dominent les autres, avec le même
acharnement qu'ils ont mis
eux-mêmes à se faire haïr ! Ils veulent que leurs
fils leur ressemblent, mais se sont-ils jamais
regardés dans une glace ? Tous ces jolis bambins
qui babillent dans leur poussette... Peu de chance qu’ils
soient demain des Mozart, mais plutôt des porcs
qui n’auront de cesse que d’écraser leurs
propres frères. De drôles de citoyens
qui laissent sans vergogne leur chien salir les
trottoirs... Qui laissent traîner
leurs canettes de bière n’importe où. Qui sèment cendres et
mégots sur leur passage . Qui imprègnent sans
vergogne les bancs publics de la crotte de leurs
souliers. Des débiles que rien
n’amuse plus que de faire du tapage
la nuit sous vos fenêtres... Tout cela est certes
bien dérisoire, mais si révélateur de
l’hommerie : Désinvolture,
irresponsabilité, mépris des autres... Avec l'homme, le pire
est toujours sûr… Plus il est sale, mal
élevé, ignorant, plus il engendre, plus
il pullule. Riche, propre sur lui
et bien élevé, il pollue comme dix
mille pauvres. Pour croire encore en
l’homme, il faut avoir quelque
chose à lui vendre… Ou à lui prendre…
… Inlassablement à l’aube
du XXIè siècle, Diogène avec sa
lanterne, cherche encore
vainement l’homme. Mais l’homo sapiens
sapiens, n’est pas encore
advenu. En revanche les mêmes
phalènes s’agitent toujours, autour de ce qu’elles
prennent pour la lumière. Endoctrinés par la
publicité, nous nous précipitons
sans réflexion, pour consommer
n’importe quoi. Des milliards de
dollars sont investis pour nous vendre de plus en plus de
babioles inutiles, nocives
,toxiques, sexistes. Tous les arts, toutes
les techniques, tous les plus beaux
culs du monde asservis pour nous
tenter, nous mentir sans
vergogne, nous subjuguer, nous
illusionner, nous conditionner dès
le plus jeune âge, sans aucune pitié pour
l’innocence. La Pub, c’est la secte
la plus ignoble, la maquerelle pédophile
la plus sordide. Sa potion magique, la télévision qui
hypnotise les masses, et sacrifie sur l’autel
de la consommation l’amour, l’amitié, la
sincérité, l’honnêteté,
l’intégrité… Hors de ce qui est vu à
la télé, Il n’y a plus de
vérité, il n’y a plus d’hommes, il n’y a que des
clients. Valets libidineux du
Cac 40, les publicitaires sont
les tentateurs qui incitent les
grenouilles à se faire plus grosses
que le bœuf, les imbéciles, à péter
plus haut que leur cul, jusqu’à sombrer dans le
surendettement. Contempteurs de
l’esprit, manipulateurs du mental, les prétendus et
prétentieux artisans de la Pub, ne créent que
frustrations et exaspérations, et suscitent les
révoltes et les destructions de demain… Des
montagnes de détritus s’accumulent déjà aux portes des cités,
mais ils n’en ont cure. Après eux le déluge. Ce sont des sirènes au
service du Tyran Marchandise, des harceleurs qui ont
gangrené tous les pouvoirs. À quand un vaccin
contre la fièvre acheteuse. Quel Docteur Miracle
inventera enfin l’irrémédiable virus à
inoculer aux publicitaires et à leur
commanditaire, la Finance Mondiale !
… Des dizaines de
milliers de bateaux ratissent les fonds
marins en toute illégalité et en toute impunité
détruisent la biodiversité pour nourrir la masse
humaine ! Des forêts sont rasées pour étendre à l’infini
des plantations avides de pesticides et
d’engrais chimiques, pour nourrir la masse
humaine ! Des manipulations
génétiques bouleversent l’harmonieux
ordonnancement de la nature, pour nourrir la masse
humaine ! Quelle absurdité ! Croissons, multiplions, puisque nous ne savons
faire que ça ! Étouffés par notre
propre prolifération, crevons tous bien vite,
que la Terre respire enfin !
… Oh détestable humanité
patriarcale triomphante, et si stupidement
proliférante, je ne lèverai pas le
petit doigt pour retarder
l’apocalypse que tu façonnes jour
après jour, depuis la nuit des
temps. Depuis que le Mâle a
usurpé le pouvoir octroyé par la nature à
la Grande Mère, plongeant ses enfants dans un abîme de
confusion et de chaos. Je me moque de vos tris
sélectifs, de vos recyclages, de vos économies
d’énergie. Des paroles, encore des
paroles. Tous ces bons
sentiments hypocrites qui pavent de dérisoire
espoir,
notre irrémédiable enfer. Arrêtons d’abord de
nous multiplier. Arrêtons de pondre sans
cesse des mâles en rut, et des femelles
dépressives. Votre sordide
charity-business est bien dérisoire face à ces millions
d’enfants les yeux écarquillés sur l’ignoble monde, la bouche ouverte, la
main tendue, serrés sans amour dans
les bras de parents-mendiants, plus irresponsables que
des bêtes et néanmoins si
criminels, si sadiques… Ceux qui affirment que
cette terre de malheur peut nourrir dix
milliards d’imbéciles sont des escrocs, des
démagogues stupides, des prêtres qui n’ont
jamais assez de fidèles, des fabricants qui
veulent toujours plus d’ouvriers à exploiter, des commerçants
toujours plus de clients, des politiciens
toujours de nouveaux gogos pour leurs urnes.
… Qu’y a-t-il de plus
pervers que la charité ? Que ceux qui engendrent dans l’inconscience de
la bête, n’attendent pas des
autres, la manne pour nourrir
leur progéniture ! La charité apporte un
espoir cruel et vain. En favorisant encore la
procréation elle multiplie le
malheur. Elle fait croire à ces
lendemains toujours meilleurs, à ces paradis toujours
futurs, à ces mythes qui jamais n’ont su enrayer la
souffrance. Oh pauvre hère, tend
d’abord la main vers les irresponsables
qui t’ont mis au monde dans ce monde immonde, et
frappe-les autant qu’ils le méritent ! Ils ont pris leur
plaisir et où sont-ils
maintenant ? Qu’ont-ils construit
pour toi, rejeton stupide d’un
couple aviné ? Chaînon inéluctable
d’une suite sans fin d’imbécillité et de
méchanceté. En quoi suis-je
responsable des conséquences
désastreuses du coït aussi bestial
qu’insensé de tes imbéciles
géniteurs ? La charité est la tache
qui révèle l’injustice du monde. Le véritable fléau ce n’est ni la misère
ni la pauvreté, mais la naissance, cause de l’une et de
l’autre. ©
Annaba
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