Philippe Annaba auteur                                                                                                                                                 
                                                                 
    
     
    
    
    
    
                                   
                             

 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
    
    
    
      Extrait du livre : Traité de savoir survivre      

à l'usage des jeunes générations
     

     

    

    

    
    
          

                                    Pourquoi ce livre ?

    

En 1967, un an avant les évènements de mai 68, le « Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations » de Raoul Vaneigem, membre de l’Internationale Situationniste,  est publié à la NRF.

    

Un livre qui entendait promouvoir auprès de la jeunesse étudiante, la lutte contre la dictature de la marchandise.

    

« Un combat contre le pouvoir hiérarchisé, la religion, l’idéologie, le travail, les techniques de conditionnement, l’oppression policière et ses versions humanisées ».

    

Alors que les « Trente glorieuses » et la mondialisation sont passées par là, l’on peut se demander ce qu’il reste de ces idées libératrices.

    

Raoul Vaneigem écrivait dans sa préface : « Nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui ».

    

Que s’est-il donc passé pour qu’en 2011, dans les pays postindustriels, parmi la jeune génération, certains, ne soit pas sûrs de ne pas mourir de faim ?

    

Le néolibéralisme, l’accession des pays émergents comme la Chine et l’Inde sur le devant de la scène économique et politique, les dégâts causés à l’environnement par le développement, ont profondément modifié notre vision du monde.

    

Peut-être bien que pour la jeunesse de demain, la question ne sera plus comment savoir vivre, mais comment savoir survivre.

    

Si les problèmes de l’heure sont graves, il semble que des solutions, ainsi que des personnes de bonne volonté pour les mettre en œuvre, existent.

    

Mais l’on peut douter que les populations soient prêtes à accepter un changement à 180° de leur façon de vivre.

    

Et les responsables politiques, emprisonnés dans l’engrenage de leurs promesses aussi rassurantes que trompeuses sont-ils encore crédibles? D’autant plus que ce changement radical ne concerne pas seulement une nation, mais nécessiterait une coopération entre  tous les pays et dans tous les secteurs d’activité.

    

Une véritable gageure.

    

Les difficultés que rencontrent aujourd’hui nos concitoyens, tiennent, bien sûr, comme l’expliquait déjà Raoul Vaneigem dans le système économique productiviste, capitaliste ou socialiste. Mais tout un chacun aujourd’hui, est conscient que les conséquences de ce système ne le touchent pas seulement personnellement, mais concernent toute la planète et l’ensemble de ses habitants.

    

Mais le « Traité de savoir survivre … », met l’accent également sur l’occultation depuis des millénaires du « principe féminin » dans nos sociétés patriarcales.  Pour les taoïstes, en chaque homme il y a une part de féminin et en chaque femme une part de masculin ; et occulter la part de l’autre ne peut produire qu’un grand déséquilibre dans une société. 

    

C’est ainsi que les problèmes d’écologie, de mondialisation  et de déstructuration  des économies nationales,  révèlent un manque total de vision globale, c’est-à-dire, de compréhension de l’auto-organisation du monde vivant.

    

Les institutions et les grands groupes industriels ont organisé et géré notre santé et nos modes de vie, dans la totale ignorance de cette réalité. « Science sans conscience… ».

    

Et nous ne pouvons attendre une hypothétique prise de conscience de tous ceux dont la vie ne dépend que de l’ancien monde. Nous devons nous prendre en charge, et nous ne pouvons le faire qu’à plusieurs, même si c’est à quelques uns, et autour d’un projet, même s’il est limité.

    

    

Extrait 1 : Hypothèse sur « Mai 68 »

    

    

Bien qu’aucune preuve ne permette de l’affirmer, n’est-ce pas le système lui-même qui  a généré les « évènements de mai 68 », ou du moins, certains manipulateurs politiques ne s’en seraient-ils pas servis opportunément ?

    

Amusons-nous à analyser l’environnement économique et politique de l’époque, en premier lieu avec cette citation du Professeur Edouard Husson (extraite du site Marianne 2 et datée du 30 avril 2008), certes un peu longue, mais si fondamentale pour comprendre le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui :

    

    

« Le 4 février 1965, le général de Gaulle […] attira l'attention du monde sur les dysfonctionnements de l'économie mondiale qu'allait bientôt entraîner le système monétaire international tel qu'il avait été conçu à Bretton Woods. Disposant de la seule monnaie convertible en or, monnaie dont ils avaient fait un moyen de réserve international, les Etats-Unis pouvaient s'endetter à volonté puisque le reste de l'économie mondiale avait besoin de dollars pour garantir sa propre fabrication de monnaie. En fait, comme le montrait De Gaulle, qui avait parfaitement intégré les leçons de Jacques Rueff, on avait passé le point d'équilibre: la quantité de dollars en circulation dans le monde était déjà telle que la monnaie américaine se dévaluait de fait. Il fallait refaire de l'or, disait-il, le point d'ancrage du système monétaire international.  Que ne s'est-on payé la tête de De Gaulle à l'époque! […] Le mythe d'un président trop vieux se répandit, complaisamment entretenu par la presse anglo-américaine ».

    

« [Ses successeurs] ont toléré, puis encouragé, un système international où le pétrole a remplacé l'or comme garantie matérielle du dollar, ce qui conduit les Etats-Unis à défendre toujours plus agressivement le contrôle qu'ils exercent sur les approvisionnements pétroliers, au risque d'embraser le Moyen-Orient. Ils ont participé toujours plus activement à l'accaparement toujours plus frénétique par une minorité d'individus toujours plus voraces d'un dollar-papier toujours plus dévalué et des produits financiers fondés sur lui à la valeur toujours plus hypothétique. Il n'y a pas d'autre explication sérieuse à la croissance des inégalités dans le monde.  Si l'esprit européen avait été une réalité à la fin des années 1960, les membres du Marché commun auraient fait bloc derrière De Gaulle et exigé des Etats-Unis qu'ils remettent de l'ordre dans leurs finances et qu'ils adhèrent sérieusement à l'esprit de détente. Mais les Etats-Unis n'eurent rien à craindre: on se moqua de De Gaulle, on se réjouit de son départ. Personne ne s'opposa au coup d'état monétaire d'août 1971, lorsque Nixon annonça que les Etats-Unis n'honoreraient plus la convertibilité en or du dollar ; le président Pompidou et son ministre des Finances Giscard d’Estaing capitulèrent comme les autres Européens ».

    

C’est également dans cette période, en 1973, que la France, parmi d’autres, interdit l’emprunt public auprès des particuliers et le remplace par l’obligation d’emprunter sur le marché boursier, c'est-à-dire exclusivement auprès des banques internationales. Une mesure qui deviendra en 1981 obligatoire dans toute la communauté européenne.

    

C’est ainsi que les déficits américains ont financé impunément la guerre du Viêt-Nam et toutes les interventions des États-Unis partout dans le monde, tout en augmentant de façon totalement absurde la masse monétaire mondiale.

    

Or la politique de la France et de l’Allemagne avant 1968 était justement d’emmagasiner le plus d’or possible, afin d’obliger les États-Unis à modérer le rythme de leur planche à billets et afin que le Franc et le Mark soient également acceptés comme monnaies des échanges internationaux.

    

Avant les « événements de mai 68 » la France et l’Allemagne détenaient plus d’or que n’en contenait Fort Knox (qui abrite les réserves d’or des États-Unis). La France et l’Allemagne pouvaient mettre les Etats-Unis en faillite !

    

Cela n’avait pas été possible sans une politique d’austérité, que l’Allemagne supportait mieux que la France.

    

Les Etats-Unis se devaient d’agir, ils savaient que si De Gaulle allait trop loin c’était leur hégémonie sur le monde qui risquait de disparaître au profit de l’Europe. D’une part, ils connaissaient le ras-le-bol des ouvriers français, prêts à se lancer dans des revendications de salaires. D’autre part, il n’est pas difficile d’imaginer que la CIA ait pu infiltrer certains groupuscules étudiants et les inciter à passer aux actes.

    

Est-ce farfelu lorsque l’on sait que de futurs présidentiables, très proches des Américains, mettaient tous leurs réseaux en branle pour obliger De Gaulle à rejoindre son cher Colombey-les-Deux-Églises ?

    

Et comment expliquer autrement, que nombre d’acteurs des « évènements de mai 68 » se soient retrouvés, dès l’arrivée de Giscard d’Estaing à l’Elysée, à des postes clés, en contradiction totale avec l’esprit de mai 68 ?

    

Avec le départ de De Gaulle, la France et l’Europe ont perdu définitivement la possibilité de rester politiquement et économiquement indépendantes des puissances financières mondiales qui imposent partout les règles absurdes et antiéconomiques de la mondialisation.

    

Pour le professeur Édouard Husson, les Etats-Unis ont fait la guerre à l’Irak, parce que Saddam Hussein, étant donné la dépréciation constante du dollar, avait décidé de vendre son pétrole contre des euros. C’est la véritable cause de sa mort et de cette hécatombe. Si Saddam Hussein avait pu vendre son pétrole à l’Europe contre des euros et à la Chine contre des yuans, l’Iran aurait suivi, puis certains pays arabes.

    

À la différence des Français, tout Américain sait que sa survie dépend du pétrole, de la suprématie du pétrodollar et que la guerre est donc inéluctable ! Seuls les Français croient que le Président des Etats-Unis a le pouvoir de faire la guerre ou non.

    

En 2008, face à la dépréciation récurrente du dollar, les producteurs de pétrole cherchèrent à récupérer leurs pertes en augmentant les prix (150 dollars en août). Un jeu dangereux qui risquait de plonger le monde dans l’inflation tout en créant un ralentissement de la consommation et des investissements, donc une déflation. Les États-Unis devaient  intervenir pour montrer qu’ils étaient encore les maîtres. Étant donné la dérégulation qui sévissait dans la finance mondiale depuis des années, faire éclater la bulle était alors un jeu d’enfant. Tous les pays détenteurs de dollars se retrouvaient malgré eux, obligés de défendre cette monnaie dont ils s’apprêtaient pourtant à se débarrasser. La déflation qui devait suivre la crise financière et faire redescendre le prix du baril, n’était pas pire que celle qui s’annonçait, elle était un moindre mal pour les Américains, alors qu’elle touchait toutes les populations de la planète. Mais pour ceux qui détiennent les rênes de l’économie et de la politique américaine, qu’importe le chaos qui touche les peuples.

    

En fait, tous les gouvernements des pays développés ou émergents, malgré leur feinte surprise, étaient d’accord avec le déclenchement de cette crise bidon, parce que si le prix du pétrole avait continué à augmenter, c’est toute l’économie du système mondialiste qui s’effondrait. Un pétrole à plus de 200 dollars le baril, aurait cloué au sol toutes les flottes aériennes du monde et bloqué dans les ports tous les super-conteneurs.

    

Ce n’était là que reculer pour mieux sauter. À quand l’explosion de la prochaine  bulle ?

    

    

Extrait 2 :

    

    

Dans les anciens pays industrialisés s’est instaurée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, une politique sociale exemplaire. De multiples ONG et associations diverses ont également vu le jour pour défendre de par le monde, les droits de l’homme, la dignité humaine, les droits au travail, à la nourriture, au logement, etc. 

    

Ces bons sentiments cachent pourtant une réalité totalement différente et liée à ce que nous avons défini comme la Globalisation financière mafieuse.

    

Il s’agit en fait, d’une stratégie de gouvernance mondiale décidée par une oligarchie occulte, qui depuis déjà longtemps cherche à mettre en place un Nouvel ordre mondial.

    

Ces oligarques sont convaincus que les progrès scientifiques et techniques dans le domaine médical, d’ici la fin du XXIe siècle, permettront à l’homme de quasiment doubler son espérance de vie.

    

Évidemment ce don de la science, auquel l’homme rêve depuis ses débuts, aura un coût très élevé, et tout le monde, ne pourra pas en bénéficier.

    

D’autant plus que si dix milliards d’êtres humains voyaient leur espérance de vie doubler, les conséquences en seraient, à l’évidence, désastreuses sur tous les plans.

    

Par conséquent deux classes sociales vont se retrouver en présence ; les très riches qui pourront vivre environ cent cinquante ans, et les autres.

    

Ce qui signifie que le modèle social mis en place en Europe au milieu du XXe siècle, se révèle obsolète.

    

Les droits sociaux dont tout membre de l’ « Europe des 15 » jouissait encore, doivent donc disparaître. Pour ce faire, la première étape consista à élargir, en 2004, l’Union à 27 pays, afin d’attiser le feu, c'est-à-dire la concurrence déloyale, sous le prétexte fallacieux de la liberté du Marché.

    

Tout est fait pour que la santé devienne un luxe et le travail de plus en plus rare, par les délocalisations sauvages et les automatisations qui ne cessent de se perfectionner et de gagner de plus en plus de secteurs d’activité.

    

Les acteurs des médias, ignorant pour la plupart ces perspectives, continuent inlassablement leur propagande rassurante, inspirée par ceux qui les financent. Cette désinformation n’a qu’un seul objectif, endormir l’opinion publique, pendant que partout sur la planète, le Marché se charge de réguler la population, par la famine, la violence, les saletés chimiques contenues dans l’alimentation de masse, les révoltes, les guerres, les pollutions, et les catastrophes écologiques.

    

Des évènements présentés comme des fatalités, alors que la plupart d’entre eux sont les conséquences de ces fameux progrès scientifiques et techniques mis au service du seul profit.

    

Les gouvernements font donc semblant de tenter de résoudre les difficultés que rencontrent les citoyens, alors qu’en fait, leur seule tâche est de les abandonner à leur triste sort.

    

Ces oligarques sont très conscients que tous les progrès techniques bradés sur l’autel du profit, sacrifient aussi leur propre environnement, et que cela doit changer.

    

Malgré leur médiatisation, les découvertes de gisement de pétrole et de gaz sont dérisoires étant donné la demande à venir. De même la prolifération des produits électroniques amène une raréfaction des « terres rares » qui les composent ; ils vont bientôt devenir également des produits de luxe.

    

Pour gagner plus, il n’est plus possible, de « jouer sur la quantité ».

    

Il ne reste donc plus qu’à augmenter les marges, et tant pis pour le « pouvoir d’achat » des pauvres. D’ailleurs, depuis trente ans, chaque année, le monde compte plus de riches et plus de pauvres.

    

Et aujourd’hui, pour les partisans de ce Nouvel ordre mondial, la surconsommation de masse n’est plus d’actualité.

    

La deuxième étape a commencé en 2008, avec une arme de destruction massive : leur puissance financière, qui est en train de paupériser totalement les classes moyennes et d’affamer les pauvres.

    

Ce nouveau paradigme antihumaniste se cache encore derrière les derniers oripeaux des valeurs de l’ancien monde.

    

Pour notre intelligentsia, cul et chemise avec certains de ces oligarques, il ne s’agit là, bien sûr, que de paranoïa.

    

gents comme la Chine et l’Inde sur le devant de la scène économique et politique, les dégâts causés à l’environnement par le développement, ont profondément modifié notre vision du monde.

    

    

Peut-être bien que pour la jeunesse de demain, la question ne sera plus comment savoir vivre, mais comment savoir survivre.

    

    

Si les problèmes de l’heure sont graves, il semble que des solutions, ainsi que des personnes de bonne volonté pour les mettre en œuvre existent.

    

    

Mais l’on peut douter que les populations soient prêtes à accepter un changement à 180° de leur façon de vivre.

    

    

Et les responsables politiques, emprisonnés dans l’engrenage de leurs promesses aussi rassurantes que trompeuses sont-ils encore crédibles? D’autant plus que ce changement radical ne concerne pas seulement une nation, mais nécessiterait une coopération entre  tous les pays et dans tous les secteurs d’activité.

    

    

Une véritable gageure.

    

    

Les difficultés que rencontrent aujourd’hui nos concitoyens, tiennent, bien sûr, comme l’expliquait déjà Raoul Vaneigem dans le système économique productiviste, capitaliste ou socialiste. Mais tout un chacun aujourd’hui, est conscient que les conséquences de ce système ne le touchent pas seulement personnellement, mais concernent toute la planète et l’ensemble de ses habitants.

    

    

Mais le « Traité de savoir survivre … », met l’accent également sur l’occultation depuis des millénaires du « principe féminin » dans nos sociétés patriarcales.  Pour les taoïstes, en chaque homme il y a une part de féminin et en chaque femme une part de masculin ; et occulter la part de l’autre ne peut produire qu’un grand déséquilibre dans une société. 

    

    

C’est ainsi que les problèmes d’écologie, de mondialisation  et de déstructuration  des économies nationales,  révèlent un manque total de vision globale, c’est-à-dire, de compréhension de l’auto-organisation du monde vivant.

    

    

Les institutions et les grands groupes industriels ont organisé et géré notre santé et nos modes de vie, dans la totale ignorance de cette réalité. « Science sans conscience… ».

    

    

Et nous ne pouvons attendre une hypothétique prise de conscience de tous ceux dont la vie ne dépend que de l’ancien monde. Nous devons nous prendre en charge, et nous ne pouvons le faire qu’à plusieurs, même si c’est à quelques uns, et autour d’un projet, même s’il est limité.

       
    
    


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